JMJ 2013 : le Mouvement des sans terre et l’éducation pour tous
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Alors que le coup d’envoi des Journées mondiales de la jeunesse (JMJ) est donné, la délégation des Scouts et Guides de France, déjà sur place depuis une semaine, nous raconte ses premières aventures à la découverte du mouvement des sans terre et du système scolaire brésilien...
Arrivés ! Après plusieurs heures d’avion, nous voici enfin sur le sol brésilien et nous retrouvons avec joie le reste de la délégation. Tous ensemble, nous partons pour l’Ecole Nationale
Florestan Fernandes (ENFF), une école indépendante de l’Université Nationale Brésilienne (UNB) créée à l’initiative du Mouvement des travailleurs Sans Terre (MST) pour former des leaders de l’organisation. Nous découvrons alors les fondements du projet du MST et de l’ENFF.Le lendemain
matin, nous assistons à la « Mistica », sorte de temps spirituel animé au sein de l’ENFF pour annoncer le lancement de la journée. “Bien qu’ils nous avaient déjà montré qu’ils
étaient bien impliqués, on pouvait vraiment voir des gens engagés, en combat contre un système, qui gardent espoir”, confie Lys-Paul, chef louveteaux-jeannettes (8-11 ans) de 24 ans.
Notre délégation se sépare alors en deux groupes : le premier reste une journée de plus à l’ENFF pour approfondir les questions autour du MST, avant de partir vers Tinga (une ferme précaire
appellée “assentamento”). L’autre part pour Rio de Janeiro, pour explorer la thématique de l’éducation brésilienne.
Le monde rural brésilien : “une autre agriculture est possible”
Créé officiellement en 1984, le MST est une organisation qui réunit 2 millions de
brésiliens ne possédant pas de terres. Il leur permet d’avoir la possibilité légale de cultiver une terre.
La découverte du monde rural à Tinga est très riche, et
marquée par la générosité et l’accueil des brésiliens. Là-bas, les paysans nous partage leur situation avec une ouverture d’esprit et une joie déconcertantes. “Ce qui m’a touché
au cours de ces rencontres est la remise solennelle par les paysans du drapeau du MST ainsi que l’explication de sa signification”, expliqueQuentin, compagnon de 18 ans. “Pour les
remercier nous leur avons offert à notre tour un de nos foulards, ce qui a ému aux larmes le doyen du village. “
“Pendant le travail au champ, j’ai été très marqué par nos échanges avec les paysans et l’implication que nous avons partagée. J’ai pu découvrir qu’une autre agriculture était possible”,
raconte Clément compagnon de 19 ans.
Rendre l’éducation accessible à tous
Le Brésil compte encore aujourd’hui 6 millions d’analphabètes, et l’un des principaux objectifs de l’ENFF est
l’accessibilité à l’éducation pour tous. Le “parcours éducation” propose de rencontrer de jeunes brésiliens engagés pour se confonter à la réalité des favelas, encore trop nombreuses au
Brésil. “Les sujet abordés, tels que le système scolaire brésilien ou les manifestations qui ont lieu en ce moment ont fait beaucoup évolué ma vision du Brésil. Leur accueil et leur
sympathie m’ont aussi beaucoup touché”, confie Goéry, chef louveteaux-jeannettes (8-11 ans) de 22 ans.
Suite à ces différentes expériences, nous nous retrouvons à Rio de Janeiro à la “Casa dos escoteiros” pour une réception avec tous les scouts présents aux JMJ. Ces retrouvailles favorisent l’échange et la discussion autour de nos manières de vivre le scoutime. Ce soir-là nous accueillons le Père Luc Lalire, qui sera notre aumônier durant toute la durée des JMJ. Nous faisons escale sur l’ile de Boa Viagem, petit coin paradisiaque à l’entrée de la baie de Rio qui appartient aux scouts brésiliens.
Aujourd’hui, lundi 22 juillet, nous nous rendons vers le grand lieu de camp qui accueille tous les scouts présents sur l’événement. Nous attendons maintenant avec impatience le lancement de ces Journées Mondiales de la Jeunesse qui s’annoncent exceptionnelles, avec la venue du Pape François...
Martin, Augustin et Alexis,
Pour l’équipe compagnon de Sèvres-Ville d’Avray